San José de Moro est un village situé sur la rive droite du fleuve Chamán, dans la vallée de Jequetepeque (District de Pacanga, Province de Chepén, Département de La Libertad) qui héberge un des plus importants sites funéraires et centres cérémoniels régionaux de la société mochica ainsi que pour les cultures suivantes.

Le site est situé dans une plaine sableuse de dix hectares environ, qui se situe à treize mètres au dessus des terrains cultivés actuels. Dans cette zone se concentrent près de quatorze monticules artificiels, la plupart correspondant aux vestiges d’édifices préhispaniques dont la forme originelle est à présent difficilement définissable à cause de l’érosion et des pillages dont ils ont souffert pendant plusieurs centaines d’années. Parmi les monticules les plus importants on note : la Huaca Cuadrángulo, la Huaca Suroeste, la Huaca La Capilla. Huaca Alta, et la Huaca Chodoff.

On trouve aussi aux alentours de San José de Moro, au sein même de la vallée de Jequetepeque, un ensemble de sites archéologiques, les plus marquants étant :

• Cerro Chepén, site Mochica Tardif situé à trois kilomètres au sud de San José de Moro. Le site a été largement fortifié et livre de nombreuses terrasses présentant des traces d’occupation. Il a très vraisemblablement été le lieu d’habitat des individus qui ont été ensuite enterrés à SJM. La superficie à l’intérieur des murailles approche les dix hectares et regroupe des ensembles cérémoniels ainsi que les résidences de l’élite.
• San Ildefonso, site Mochica Tardif situé dans la zone désertique voisine de l’embouchure du fleuve Chamán. Il s’agit peut-être de l’un des centres politiques locaux les plus importants de la région. Le site présente trois lignes de murailles défensives, ainsi que des ensembles cérémoniels, des unités résidentielles et de stockage.
• El Algarrobal de Moro, situé au sud de SJM (de l’autre côté de la route Panaméricaine), est un centre administratif des périodes Chimú et Chimú-Inca au sein duquel ont été découvertes des cours intérieures, des places rectangulaires et différentes structures architecturales.
• Portachuelo de Charcape, est un site Mochica Tardif localisé dans la vallée basse, sur la rive gauche du fleuve Chamán. Il s’agit d’un vaste terrain découvert flanqué d’une chaîne de montagnes où l’on peut observer trois structures possédant une cour interne, une rampe et des banquettes. Selon les études menées sur le site, il aurait pu combiner des fonctions administratives, résidentielles et cérémonielles.
• Cerro Catalina ou Cuidadela Cerro Pampa de Faclo, est situé sur la rive nord du fleuve Jequetepeque. Il s’agit d’un village fortifié de grandes dimensions, regroupant une série de structures. Il présente deux murailles défensives, à l’intérieur desquelles se trouvent des espaces de type publics et communautaires. Les structures d’habitation sont localisées sur des terrasses, depuis la partie basse jusqu’à la moitié de la montagne, alors que les ouvrages à caractère communautaire se trouvent dans la plaine. On trouve dans les zones résidentielles plusieurs pièces subdivisées alors que dans les parties plus hautes se trouvent des terrasses présentant des concentrations de galets.

L’écosystème fluvial de la vallée de Jequetepeque est formé par deux fleuves : le fleuve Chamán et le fleuve Jequetepeque. Tous deux possèdent leur propre bassin hydrologique et des territoires irrigables. Durant les prospections réalisées par le PASJM les systèmes d’irrigation préhispaniques de la vallée ont pu être documentés avec une plus grande précision, jusqu’à parvenir à déterminer leur configuration originelle et leur développement au cours du temps. Ainsi, il a été possible d’approfondir certains aspects, tel que le contrôle des ressources naturelles nécessaires à la mise en place de terrains agricoles, ou encore l’apparition et l’abandon des sites archéologiques durant les différentes périodes d’occupation de la vallée.

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